Soutenez le journalisme d’investigation et une rédaction indépendante. La famille rentre à Venise. Sa première œuvre est une tragédie, Amalasunta, représentée sans succès à Milan : Goldoni accepte les critiques et, évoluant vers le drame italien en délaissant les règles d’Aristote, il fait jouer avec plus de succès Belisario en 1734. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? L’époque moderne a redécouvert les œuvres de Carlo Goldoni et des mises en scène brillantes ont marqué les mémoires comme celle, hyperréaliste, de La locandiera par Visconti en 1952, reprise à Paris en 1956, ou comme les spectacles inventifs de Giorgio Strehler au Piccolo Teatro de Milan, repris plusieurs fois à Paris au théâtre de l’Odéon, en particulier Arlequin serviteur de deux maîtres entre 1977 et 1998. Ah, la Française !

Se connecter. Goldoni est un de ces génies tardifs dont la fulgurance et la force surprennent d'autant plus qu'on leur connaît peu de prémices. 1744 : La donna di garbo (La brave femme)) prelière comédie entièrement rédigée. En cliquant sur « Continuer à lire ici » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. 1734 : Il rencontre à Vérone Giuseppe Imer, chef d’une troupe qui jouait ordinairement au théâtre San Samuele de Venise qu’il accompagne en tournée et revient à Venise avec la troupe ; 25 novembre : Belisario (tragi-comédie en vers) au San Samuele.

Certains de ses thèmes le rapprochent également de Marivaux. Goldoni mène aussi l’ambitieux projet de diriger le Théâtre-italien de Paris. Il rejoint son père qu’il accompagne à Udine. Un théâtre de Venise porte aujourd’hui le nom de Teatro Carlo Goldoni. Dans ses Mémoires pour servir à l'histoire de ma vie et à celle de mon théâtre écrits en français, à Paris, de 1784 à 1787, Goldoni ne cesse d'invoquer les deux seuls « maîtres » qu'il se reconnaisse : le « théâtre » et le « monde ». Cependant, les comédiens italiens ne lui offraient pas de diriger leur troupe mais de leur fournir des pièces pour renouveler leur répertoire. Il faut aller voir en musique, et chercher du côté de Jean-Sébastien Bach, pour trouver une telle prolixité dans la régularité et dans le génie. Il étudie à Udine puis à Modène, pour exercer une carrière d’avocat à Chioggia, puis à Feltre. Ses parents l'ayant envoyé débuter des études de médecine à Rimini, en 1719-1720, Carlo Goldoni abandonne cette voie, quitte le collège pour accompagner une troupe de comédiens ambulants, fugue brièvement, mais revient à Venise. Goldoni promet à son public vénitien seize comédies nouvelles pour la saison suivante et tient sa promesse. Carlo Osvaldo Goldoni, né le 25 février 1707 à Venise et mort le 6 février 1793 à Paris, est un auteur dramatique italien, de langues italienne, vénitienne et française. Au total, Carlo Goldoni a écrit en 20 ans plus de 200 pièces d’importances diverses et dans différents genres : tragédies, intermèdes, drames, livrets d’opéra ou saynètes de carnaval ; mais ce sont ses comédies, écrites après 1744 qui assurent sa célébrité. Celui-ci abandonne définitivement le barreau et entreprend la réforme de la comédie Italienne. Reprise du Valet de deux maîtres sous forme de comédie cette fois entièrement rédigée. Un théâtre de Venise porte aujourd’hui le nom de Teatro Carlo Goldoni . Il ne cesse alors d’écrire tout en parcourant l’Italie. 1729 : Goldoni est nommé à la Chancellerie de Feltre. Pour la première fois en effet, les comédiens ne s'approprient plus un vague canevas sur lesquels ils peuvent broder à l'infini à l'aide d'un fond immuable et presque répertorié de situations et de bons mots, mais sont obligés de suivre à la lettre les intrigues fouillées et complexes d'un texte entièrement écrit, débarrassé des masques de la comedia dell'arte et s'ouvrant, à partir de ces modèles que demeurent les figures d'Arlequin ou de Pantalon, à des personnages aux psychologies plus proches de la réalité et de l'époque, faisant de Goldoni, plus par ses pièces que par les Mémoires qui occuperont les 20 dernières années de sa vie, l'un des plus fins et précis observateurs de son temps. C’est une brodeuse d’or qui a épuisé trois maris et s’est entiché d’Anzoletto, un jeune dessinateur qui s’apprête à partir pour Moscou. Installé enfin à Venise, il collabore pour deux opéras avec Antonio Vivaldi, est nommé directeur du teatro Sant'Angelo, dont il devient l’auteur attitré, et abandonne définitivement le barreau. Une année même, malmené par la critique de l'époque, sensible à une certaine désaffection d'un public qui l'avait pourtant toujours soutenu, Goldoni promet 16 pièces pour la saison, et en écrit finalement 17, parmi lesquelles, excusez du peu : Le Café, Le Menteur, ou La Fausse Malade.