• Le théâtre, champ de bataille… deux soirées débat au Théâtre du Vieux-Colombier les 7 et 8 février 2013. On passe un bon moment , le plaisir ne faiblit pas et pourtant il me semble qu’on reste sur sa faim : la représentation de la vie , si obsessionnelle quand on parle de théâtre , finit par prendre le pas sur cette dernière , qui affleure exclusivement quand Zoe ,actrice de film X dont on s’est demandé ce qu’elle venait « faire dans cette galère « lit le rôle de Célimène, et après ses balbutiements de lectrice inculte et maladroite, incarne si bien le désarrois de la jolie fille jetée en pâture aux charognards dans une société où l’argent sale n’existe pas , gamine gâchée par un monde qui profite d’elle , si bien , que même de grands habitués de la scène comme nos deux héros sont bouleversés devant ce visage enfantin qui se défait à mesure que le texte prend forme et nous renvoie à la profondeur de la pièce , son ambiguïté , sa cruauté . Philinte offre l’image d’un bon adversaire à Alceste au cours de leurs discussions quand il pose des questions ou quand il donne des opinions contradictoires. En dépit d’un retournement aussi glaçant que stupéfiant, le film semble chercher sa fin sans en trouver forcément la plus juste version. Le spectateur ne boudera certainement pas son plaisir devant certaines scènes – notamment celles où les deux comédiens cherchent le bon ton et s’asticotent avec un art consommé de l’hypocrisie et de la perversion –, mais cet Alceste à bicyclette ne remporte toutefois pas entièrement son pari. « Cela ne s’est jamais fait, ce serait formidable ! <> Les caricatures de la société du spectacle et de la société-spectacle –du consommateur crédule , grand amateur des séries télé de TF1 et des autographes de stars , au producteur cynique qui doit financer sa belle maison dans l’île,et fait tout ce qu’il faut pour –sont très divertissantes . Héros d’une série de télévision très regardée – dans laquelle il interprète avec affectation un brillant neurochirurgien – il s’est mis en tête de rejoindre Serge Tanneur, légende du théâtre ayant interrompu sa carrière en pleine gloire pour se retirer en ermite sur l’île de Ré. Si ses paroles sont explicites, elles manifestent également indirectement sa nature. Deux questions vont soutenir la narration : l’ancien comédien qui vit retiré dans sa tanière acceptera-t-il de participer au projet ?
• De la dimension théâtrale, nous glissons ainsi vers une peinture psychologique. Hésitant un peu à se lancer, l’intrus finit par avouer son projet autour du café que lui offre son hôte, quelque peu perplexe. • Molière dans les Archives de l’École des lettres. L’immersion inattendue dans ce monde clos de l’île le contraindra à découvrir le monde. }��OO�|���ʖ�.����0F8�"�t��-�W�tcy!2&�\I��Y����of��l�y}t��4l�n�� ���i�����H�s� �:�"Pfz���Z;+��=D/����ww�#5��yh �)���+� ?��$��J�x���k�-l��2D�P}Q\��_ �/�X%�'U���A�Z�V�����@�y�R�y��6_+��Pi���`L@���i� �8ɘ���ϧGb�����1��z�n��dߗ�>���S�����? Réunis pour célébrer Molière (et l’art dramatique qu’il incarne), les deux personnages se divisent sur tout le reste. », le misanthrope répond : « Oui, j’ai conçu pour elle une effroyable haine. <>>> Trop de colère, trop de lassitude. Et si l’on prolonge : il faut, dans la vie courante (au XVIIe siècle comme au XXIe) une « vertu traitable » qui permet de composer avec les autres, de considérer avec indulgence leurs faiblesses. 1 0 obj 28 29 Niveau Première ACTIVITE 3 : … Les champs obligatoires sont indiqués avec *. L’autre a tous les atouts : il est beau et bien bâti ; il songe à acheter un moulin hors de prix, se prélasse dans une somptueuse maison prêtée par une amie, en attendant d’avantageuses propositions professionnelles entre deux signatures d’autographes. 4 0 obj Enveloppé dans son grand manteau blanc, le comédien Gauthier Valence, brushing impeccable et sourire attentionné-mais-pas-trop des célébrités qui soignent leur réputation, bouscule son emploi du temps surchargé pour s’engouffrer dans un TGV. Il manque un peu de colonne vertébrale : on le dirait bricolé afin de réunir quelques beaux morceaux d’anthologie , l’utilisation de Lambert Wilson à contre-emploi est un régal , tout comme les moments féroces et comiques où s’affrontent deux bêtes de scène -Luchini ,très crédible en misanthrope aigri ,et Wilson plutôt dérangeant dans son rôle d’acteur mondain et populaire – .