La chasse aux idées reçues : Les 5 peurs liées aux implants

1. Implant dentaire et douleur « Docteur, un implant dentaire ça fait mal?»

« Je suis terrorisée… Je suis paralysée par la panique… L’idée même me remplit de terreur… » : ces commentaires ne sont pas des réactions désespérée face à une catastrophe naturelle, mais bien des témoignages face à la peur que l'implant dentaire peut susciter. L'idée de la douleur est souvent un véritable source d'angoisse, plus que la « douleur » elle-même.

La préparation psychologique :

La rapport à la douleur est une donnée personnelle et subjective : les dents inspirent souvent une certaine angoisse liée à la peur d'avoir mal. Si chacun réagit psychologiquement et physiquement différemment, l'accompagnement psychologique en amont et la prise en charge de la douleur physique en aval sont des composantes importantes d'un traitement implantaire. De gros progrès ont été réalisé depuis une dizaine d'années dans la prise en charge. Pour beaucoup, la pose d'un implant dentaire est à coup sûr très douloureuse et il convient de les rassurer la-dessus : cette opération de routine, n'est pas plus douloureuse qu'un traitement conservateur ! On est loin des mauvais souvenirs d'une intervention chez le dentiste : sans pour autant parler d'une opération agréable et gaie, relativiser l'intensité de l'expérience permet de mieux vivre l'intervention, en diminuant la peur d'avoir mal. La pose d'un implant dentaire est certes une procédure chirurgicale, mais elle se fait sans douleur et sous simple anesthésie locale.

L’anesthésie locale :

L’anesthésie locale est une technique couramment employée pour insensibiliser la zone. Pour une opération de manière générale courte et sans douleur, la dose d'anesthésie sera donc faible. En préalable à l'injection du produit anesthésique, un baume peut être appliqué sur la gencive, afin de faciliter la piqure d'anesthésie. Une fois la bouche complètement insensibilisée, le dentiste travaille et le patient ne ressent aucune douleur. Après le traitement et la pose de l'implant dentaire, des médicaments et des anti-douleurs peuvent même être prescrits. Dans certains cas extrêmes (phobie du dentiste), d'autres types de sédation peuvent être proposés, que ce soit une sédation conscience ou inconsciente, comme une anesthésie générale par exemple (NB : cette procédure nécessite une prise en charge spécifique et être préparée à l'avance).

La pose de l'implant dentaire se fait donc en douceur : bien que des sensations soient possibles, on ne peut pas parler de douleur physique.

Si les zones sont enflammées, des sensations peuvent se faire sentir : elles ne sont pas du fait de la pose de l'implant, mais d'une situation dentaire délabrée, à laquelle justement il convient d'apporter une solution médicale adaptée.

2. Le prix de l'implant dentaire : « Un implant dentaire, cela fait un autre trou dans le portefeuille »

Le coût de l’implant :

Si le « douleur » peut parfois être exagéré ou injustifié, la peur d’origine financière est certainement plus réelle. La pose d'un implant dentaire reste considérée comme une opération de confort et à ce titre, n'est pas pris en charge par la sécurité sociale, et rarement par la mutuelle. Il s’agit donc d'une opération in fine coûteuse, car peu ou pas remboursée (en savoir plus sur les prix de l'implant dentaire).

La valeur de l'implant dentaire :

Si l'implant dentaire à un tarif donné, c'est souvent le prix de la qualité de vie ! Regardons les faits : l'implant est plus qu'un simple produit. Il constitue une réelle opportunité d'améliorer son confort de vie. Une fois placé en bouche et intégré au tissu osseux, un implant dentaire peut durer toute une vie et améliore considérablement la qualité de vie de son détenteur : la valeur ajoutée de la pose d’un implant dentaire est donc indéniable.

Un implant à tout prix ?

Il convient d'être vigilant sur les dépassements d'honoraires, tout comme sur des prix trop bas : une procédure effectuée dans un environnement médical bas de gamme où le seul critère serait le prix peut comporter un risque et nécessite une attention particulière pour évaluer la qualité de l'implant et des soins. Un prix exagérément bas ne laisse rien présager de bon et il convient de choisir un spécialiste qui pratique le prix juste.

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3. Faisabilité et réussite : « à tous les coups, ce n'est pas pour moi ou bien cela ne va pas réussir »

Une autre crainte couramment répandue concernant la pose d'un implant dentaire est la faisabilité et la réussite de la procédure. La pérennité du traitement peut alors objet d'appréhension et le candidat aux soins de s'installer dans l'indécision et le doute quant à la réussite du traitement. Reconnaissons qu'une situation dentaire compliquée peut engendrer une perte de confiance en soi ou dans son capital bucco-dentaire, bien qu'il n'y ait pas spécialement de corrélation. Au contraire, l'implant dentaire peut permettre de reconstituer durablement une situation qui s'est dégradée avec le temps.

L'implant dentaire : une histoire durable

Une fois la pose de l'implant dentaire effectuée et ostéo-intégrée, l'implant est intégré au tissu osseux et solidement ancré. Dès lors, un entretien et un usage normaux assurerons sa longévité. Pour cette raison, plusieurs fabricants proposent généralement des garanties producteur à vie.

Un implant dentaire est-il possible dans mon cas ?

L'implant dentaire, pour être posé, doit répondre à certains paramètres. Le doute sur la faisabilité de l'implant dentaire est donc une constante remarquée chez les patients qui en font la demande, tant ils craignent d'être l’exception à la règle. S'il est vrai qu'une densité osseuse suffisante est par exemple un critère à respecter pour la pose d'implants, les techniques de pose et les matériaux à disposition du spécialiste lui permettent dans le plupart des cas de pouvoir poser l'implant dentaire ? La pose d’implant dentaire est une procédure universelle pour quiconque est en bonne santé ; des interventions préalables peuvent parfois être nécessaires pour poser les implants dentaires, comme par exemple avoir des gencives saines et disposer d'un volume suffisant d’os suffisants. Lorsque l'os manque, un comblement osseux suffit. Pour les patients ayant des problèmes de santé sérieux où une densité osseuse très insuffisante, une étude de faisabilité peut être nécessaire. Dans 95% des cas, la pose de l’implant est possible : demandez à votre chirurgien !

Taux de réussite

Les implants dentaires conviennent à la majorité des patients et les taux de réussite sont élevés : on parle alors de taux de réussite ou taux de succès implantaire. Le taux de réussite se situe entre 90 et 95% et peut atteindre pour certaines cliniques 98%. De nombreux facteurs viennent influencer ce taux, mais si les protocoles sont suivis scrupuleusement et le dentiste expérimenté, le risque de perte ou de rejet est très faible. Cette intervention est devenue standard et très documentée depuis les années 1950 et bénéficie d’avancées techniques et technologiques constantes : le risque 0 n’existe pas en médecine dentaire mais les implants dentaires restent une solution très fiable et pertinente à long terme.

4. Rester sans dents : « Combien de temps devrai-je rester sans dents après l'opération ? »

La peur de rester temporairement sans dents reste une interrogation et une inquiétude bien compréhensibles. S'il est vrai qu'une extraction, puis une pose d'implant peuvent nécessiter une prothèse temporaire, celle-ci sera réalisée sous très bon délais. Prothèse temporaire fixe ou amovible, elles remplissent une fonction esthétique et le cas échéant fonctionnelle.

Fonction esthétique

Par soucis esthétique, le praticien ne laissera jamais un patient sans dents apparentes. Bien qu'un court délai puisse courir le temps de réaliser la prothèse, la planification des soins sera planifiée de telle sorte que le patient ne reste pas sans dents, et que son traitement ait un impact minimum sur sa vie sociale et professionnelle.

Fonction masticatoire

Dans certains cas (dents postérieures notamment), une prothèse provisoire n'est pas proposée dans la mesure où l'on peut laisser reposer la zone d'implantation. Simplement, si une raison d'ordre fonctionnelle (mastication) le requière, une prothèse temporaire peut être  proposée.

Vous ne restez jamais sans dents 

Contrairement à ce que l'on peut parfois craindre, recevoir un ou plusieurs implants dentaires ne signifie pas de rester sans dents. En attendant les prothèses définitives, des dents de remplacement provisoires (procédé fixe ou amovible selon les cas) rempliront un rôle esthétique ou fonctionnel pendant la période inter-soins. Si la sensibilité sur le zone est trop forte, le port de la prothèse provisoire peut s'avérer inconfortable. La prothèse temporaire fixe, lorsqu'elle est possible évite ce désagrément, mais peut être plus fragile. Quelle que soit la solution, rappelez-vous que ce n’est que provisoire !

5. Poser un implant dentaire à l'étranger : « à l'étranger c'est moins cher, donc c'est mal fait et plus risqué »

On a naturellement tendance à considérer ce que l'on connaît. Ce que l'on ne connaît pas fait souvent l'objet de fantasmes (positifs ou négatifs) ou d'appréhension. Poser des implants à l'étranger est devenu chose courante, mais la méconnaissance de la destination peut être un frein de taille, voire un obstacle insurmontable lorsqu'il génère des peurs irrationnelles. Une telle appréhension est souvent savamment entretenues par les chirurgies dentistes qui voient d'un mauvais œil leurs patients partir chercher dans un autre pays les soins auxquels ils ne peuvent accéder dans leur pays (on parle alors de « tourisme dentaire »).

Poser un implant à l'étranger

Les implants posés à l'étranger sont de marque internationale et les mêmes que dans son pays d'origine : la précaution principale consiste à ne pas opter pour une marque locale, avec laquelle des problèmes de suivi ou de « SAV » pourrait intervenir. Pour une marque internationale, le différentiel tarifaire peut être de l'ordre de 30 à 60%. De plus, la connaissance de la marque d'implant (demander votre passeport d'implant !) permettra à n'importe quel autre professionnel d'intervenir au besoin - même 15 ans après la pose - car il disposera de l'outillage et des pièces relatives à la marque et au type d'implant.

La compétence de l'implantologue

Comme partout, l'expérience et les qualités diffèrent d'un dentiste à l'autre. Si en théorie, n'importe quel chirurgien-dentiste peut poser un implant, il est évident que les dentistes spécialisés et disposant d'une plus grande expérience peuvent être privilégiés. En Hongrie à titre d'illustration, on comptabilise en chaque année entre 50 000 et 70 000 européens venant pour un traitement dentaire : un dentiste hongrois aura en moyenne potentiellement plus d'expérience et posera plus d'implants qu'un confrère européen, dans la mesure où il aura plus de candidats aux soins.

Quelles différences ?

La qualité de l'implant, le dentiste qui effectue la pose, tout comme l'environnement de soins peuvent être identiques ou similaires d'un pays à l'autre. Le taux de réussite et le prix peuvent quant à eux varier et un implant mal posé en France peut connaître une belle vie s'il a bien été posé à l'étranger. Si certaines situations complexes peuvent nécessiter un suivi post-chirurgicale de proximité, poser un implant à l'étranger ne représente pas plus de risque que près de chez soi. Le succès de la pose d'implant dépendra, entre autres, du spécialiste et de son expérience autant que du respect des instructions par le patient.